L’un des nombreux biais cognitifs qui nous animent quand on rencontre quelqu’un est l’effet de halo. Ce biais altère notre perception parce qu’il s’appuie sur la première impression qui va générer une perception sélective des informations perçues.
Voici ce qu’il en est et comment le reconnaître chez soi comme chez les autres.
Mis en évidence en 1920 par le psychologue américain Edward Thorndike, l’effet de halo est une tendance naturelle et inconsciente à rendre plus positives (ou inversement, plus négatives) certaines caractéristiques d’une personne, d’une marque ou d’un groupe. Et ce, même si on ne les connaît ni d’Ève ni d’Adam.
Dans notre système de représentation, la perception de quelqu’un ou d’une marque par exemple est généralement influencée par l’idée que l’on peut se faire de son propre environnement. Cela peut être sa famille, ses amis, son pays, son entreprise ou alors pour l’une de ses caractéristiques. C’est l’effet de halo.
Voici quelques exemples concrets pour mieux comprendre :
L’effet de halo se manifeste de diverses manières dans notre vie quotidienne.
On peut attribuer des caractéristiques positives à une personne qui a un physique avantageux ou qu’elle s’avère très attirante, sans même la connaître.
On va s’imaginer qu’elle est intelligente, agréable à vivre, etc. En revanche, si l’on ne trouve pas quelqu’un à notre goût, on va immédiatement se dire que cet individu est ennuyeux, voire peu amical.
Ce biais cognitif se retrouve aussi quand on connaît la profession d’une personne. Rapidement, on la « met dans une case », on l’étiquette.
On retrouve aussi cette technique dans l’univers du marketing et de la vente. L’objectif est alors d’améliorer une image de marque de certains produits ou pour positionner un produit sur un marché précis.
Avec l’effet de halo, on se rend compte que nous mesurons tous assez mal l’influence de celui-ci sur notre évaluation d’autrui et de notre environnement. Et pourtant, il est bel et bien là.
Alors que nous pensons tous avoir des jugements objectifs, ce n’est certes pas le cas.
Ce sont souvent les stéréotypes et les préjugés — souvent péjoratifs — qui sont un bon moyen de repérer le biais dit effet de halo.
Pour éviter l’effet de halo et surtout éviter d’être mal perçu, il est essentiel de parler de ses compétences et de ses qualités. Cela doit se faire au pus tôt, quand on rencontre quelqu’un ou lors d’un entretien d’embauche.
De même, pour éviter de tomber dans des jugements injustifiés, il est impératif d’apprendre à réévaluer ce que l’on pense des autres. S’interroger et se remettre en question, tant qu’on ne les connaît pas bien.
On découvrirait sûrement que la première impression n’est pas toujours la bonne, comme on l’imagine bien souvent.
5 habitudes des vendeurs les plus performants
8 secrets d’une présentation percutante
Comment structurer efficacement votre discours avec des étapes-clés ?
Comment construire une histoire captivante pour vendre ?
Comment utiliser le storytelling pour créer une connexion émotionnelle ?
Psychologie de la persuasion : comment influencer votre public ?
Découvrez les 3 piliers de la prise de parole en public
Comment utiliser l’humour dans votre speech ?