Peut-on parler d’opportunité sans risque ? Que vous souhaitiez à changer de carrière, que vous désiriez entreprendre ou investir en bourse, chaque décision que vous prenez comporte sa propre part d’incertitude. Et vous cherchez alors à éviter ces derniers de toutes vos forces alors que la récompense potentielle peut être importante.
Ce comportement se nomme l’aversion à la perte.
Identifiée pour la 1ère fois en 1979 par 2 psychologues, Amos Tversky et Daniel Kahneman, l’aversion à la perte est un phénomène que nous connaissons tous dans notre vie.
Les 2 scientifiques ont remarqué que la douleur de perdre quelque chose est jusqu’à 2 fois supérieure au plaisir de gagner son équivalent.
Concrètement, si vous perdez 100 €, l’émotion sera ressentie avec deux fois plus de force que si vous aviez gagné cette même somme.
Il est tout à fait normal de ne pas aimer « perdre » quelque chose ou de faire un mauvais choix.
Toutefois, le problème est qu’en cherchant toujours à minimiser les risques, cela conduit parfois à une conduite irrationnelle.
Et, à juste propos, c’est en voulant éviter de perdre quelque chose que l’on finit généralement… par le perdre.
L’aversion à la perte est un phénomène qui est le fruit de plusieurs facteurs à la fois culturels et socio-économiques, mais aussi neurologiques.
C’est notamment à cause du fonctionnement de notre cerveau que nous connaissons cette aversion à la perte.
Dans les faits, quand vous avez peur, vous sollicitez trois zones de votre cerveau :
Selon votre environnement ou votre classe sociale, vous êtes plus ou moins victime de ce biais cognitif.
Les individus qui possèdent du pouvoir, de l’argent ou ont beaucoup de réseaux s’avèrent généralement moins sensibles à l’aversion à la perte. Elles savent mieux encaisser les coups durs. Si elles devaient perdre quelque chose, elles sauraient s’en remettre plus rapidement.
Ce sont aussi des personnes qui sont capables de prendre des risques modérés pour un retour important, contrairement à la majorité de la population.
Enfin, la troisième cause de l’aversion à la perte s’avère culturelle.
En fonction de votre culture, vous êtes plus ou moins sujet à ce biais.
Ainsi, les pays européens sont plus sensibles à ce biais que les pays d’Afrique par exemple et cela s’explique par la différence de mentalité sur le plan collectif et au niveau individuel.
Si les pays africains tendent à avoir un esprit plus collectif — un individu saura plus facilement trouver un soutien auprès de sa famille ou de ses amis, voire de sa communauté — les personnes en Europe s’avèrent plus individualistes.
L’esprit d’entraide est moins développé donc la peur de perdre quelque chose est plus importante.
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