Le biais de croyance

By Siegfried HAACK

Biais de confiance

Parmi les biais cognitifs que nous utilisons souvent malgré nous, on retrouve le biais de croyance. Cela se réfère à une tendance naturelle à se fier à son propre système de croyances pour évaluer une situation ou conclure un discours.

Petit aperçu du biais de croyance décortiqué pour vous.

Kesako ?

Le biais de croyance intervient quand nous devons estimer une conclusion et cela s’accentue quand nous devons raisonner rapidement.

Il existe bel et bien une distinction entre une validité logique et rationnelle d’un raisonnement et la véracité des prémisses d’un raisonnement.

Cette validité logique dépend principalement de la relation logique entre le début et la fin d’une conclusion. La véracité, elle, fait référence aux informations et aux faits trouvés et avérés.

Pour faire plus simple, il est toujours plus important de savoir qu’un raisonnement peut être valide logiquement, mais ne peut contenir que le début d’une conclusion (souvent fausse ou erronée).

Voici un exemple pour mieux comprendre le biais de croyance :

Raisonnement A :

  • Hypothèse 1 : Toutes les fleurs ont des pétales.
  • Hypothèse 2 : les roses ont donc des pétales.

Conclusion : les roses sont des fleurs.

Raisonnement B :

  • Hypothèse 1 : toutes les voitures ont un moteur.
  • Hypothèse 2 : les avions ont un moteur.

Conclusion : les avions sont des voitures.

Qu'est-ce qu'un biais de confiance ?

Nous avons tendance à affirmer que le raisonnement A est valide logiquement. Et nous rejetons le raisonnement B, car la conclusion du A est vraie dans la réalité.

Et pourtant, les deux raisonnements ne sont pas valides sur le plan logique puisque leur conclusion ne découle nécessairement pas des prémisses.

On ne se fie plus aux liens logiques qui amènent à une conclusion, mais à la crédibilité de celle-ci.

Reconnaitre le biais de croyance

Le biais de croyance consiste en la formation d’une hypothèse et une prise de décision selon ce qu’on désire et ce que l’on se plaît à imaginer. On ne prend plus en compte l’évidence, ni la rationalité, ni la réalité.

Quels sont les caractéristiques du biais de confiance ?

On pourrait résumer ce biais par une sorte de cycle de fantasmes.

Et, à chaque fois que nous sommes dans une situation sous le couvert du biais de croyance, nous passons par 3 stades :

  • Étape 1 : le rêve : les choses vont comme on le souhaite. Mais comme la réalité semble obtuse, nous passons au stade suivant.
  • Étape 2 : la frustration : les choses ne vont pas comme on le voudrait et requièrent un effort plus important pour nier la réalité.
  • Étape 3 : le cauchemar : la réalité s’impose de plus en plus et la croyance est anéantie.

La personne souffrant du biais de croyance s’enferme dans ses croyances et souffre alors d’un sentiment d’injustice, notamment si la situation dépend de quelqu’un d’autre.

Comment réagit une personne par le biais de croyance ?

La personne réagissant selon le biais de croyance adopte 3 attitudes sur le plan cognitif :

  • Elle sélectionne des signaux ou des indices qui renforcent sa croyance. Elle ignore totalement les signaux opposés.
  • Elle accorde davantage d’importance aux indices qui renforcent sa croyance au lieu de ceux qui l’infirment.
  • Elle répond au signal ou à l’indice de manière biaisée afin de générer une réaction en retour qui renforcera sa croyance de base.

Attitudes et comportement avec le biais de confiance.

Apparaissant aussi bien dans le processus de la jalousie comme en politique (avec les « fake news »), le biais de croyance est un phénomène qui joue sur la notion de perception.

Dès lors, chaque acte et non-acte est interprété pour renforcer une croyance.